• La Spiruline d’Olt respecte la charte éthique de la fédération des spiruliniers de France.

  • Pourquoi la Spiruline d’Olt n’a pas de label bio ? cliquez ici

Approche écologique

La production

Mon approche écologique

Dans l’idéal d’une ferme de spiruline durable et écologiquement soutenable, l’aquaculture de spiruline devrait être inscrite dans une unité agricole où cette dernière transforme des fertilisants (produits au préalable sur la ferme) en spiruline et en déchets qui eux mêmes servent d’engrais/aliments à d’autres, cultures/élevages, etc.

Cet idéal m’anime et c’est la raison pour laquelle la Spiruline d’Olt est issue d’un milieu de culture écologique élaboré en partie à la ferme.

L’eau de pluie dynamisée et filtrée au charbon actif, les préparations à partir de matières premières végétales, minérales et animales sont les éléments qui caractérisent ma technique de culture.

La biomasse verte est récoltée à la main et séchée à basse température en séchoir solaire pour une meilleure préservation des pigments et vitamines.

Ma sensibilité écologique ainsi que ma passion pour la spiruline et sa culture m’amène à m’investir dans la recherche vers une aquaculture biologique de la spiruline.

La spiruline est une cyanobactérie qui se développe grâce à la photosynthèse. C’est à dire qu’elle transforme la matière minérale (les nutriments qu’elle trouve dans son milieu de vie) en matière organique (protéines, fibres, etc.) grâce à l’eau, au CO2 et au photons (lumière).

Sa nourriture doit donc être exclusivement minérale.

Par conséquent, si nous voulons cultiver la spiruline à partir de matières organiques disponibles dans l’environnement proche de la culture, nous devons :

– Soit transformer cette matière organique en matière minérale en amont des bassins grâce à des processus de fermentation, de distillation ou autres.

– Soit faire en sorte que la matière organique se transforme dans les bassins à l’image des processus naturels. En effet, dans les lacs naturels de spiruline, une vase conséquente noirâtre issue de diverses sources organiques (débris végétaux, déjections animales, cadavres de bactéries ou autres, etc.) tapisse le fond des lacs et sert de nourriture à la spiruline. Les éléments minéraux disponibles sont issus de ces fermentations anaérobies, c’est-à-dire sans oxygène.

Dans les deux cas, nous devons éviter de charger le milieu de culture en matière organique tout en donnant une nourriture minérale suffisante pour que la spiruline pousse et puisse offrir toute sa palette nutritive exceptionnelle.
Hors, cette palette nutritive exceptionnelle ne vient pas du ciel ! Afin que la spiruline puisse la produire, elle doit puiser une quantité proportionnelle de minéraux. Et comme la spiruline est un des aliments les plus riches qu’il soit, nous devons lui fournir une quantité aussi importante que l’exige sa composition en éléments minéraux. Notre objectif est là : Nourrir la spiruline suffisamment avec un complexe minéral bien dosé, correspondant à ses besoins et sans charge organique « salissante ». Tout en respectant une certaine éthique dans la fabrication de ces fertilisants.

Voilà succinctement la problématique technique principale expliquant la difficulté à produire une spiruline de qualité biologique.

À cette difficulté technique, s’ajoute la contrainte règlementaire permettant d’accéder au label bio. Aujourd’hui la règlementation bio européenne interdit l’utilisation de produits ou sous-produits animaux dans la confection des intrants. C’est le point important auquel je n’adhère pas. La fertilité des sols (je parle d’un point de vue global) est entretenue grâce aux déjections animales. L’agriculture biologique est cohérente et durable grâce à l’équilibre vertueux entre le minéral, le végétal, l’animal et l’homme.

Ainsi, en éliminant la richesse que peut nous apporter un intrant d’origine animale, il devient encore plus difficile d’intégrer la production de spiruline dans un organisme agricole cohérent et équilibré.

Il est certain que les fermes de spiruline industrielles ont la capacité financière de mettre en place des systèmes technologiques pour transformer la matière végétale en intrants adaptés (ceci permet de contenter certains consommateurs attachés à cet aspect) mais imposer cette interdiction va à l’encontre des possibilités techniques cohérentes qui s’offrent aux petites fermes paysannes françaises. La France est réputée comme un pays d’élevage dont les effluents posent souvent problème à l’égard des sols et de l’eau. L’aquaculture de spiruline est une solution pour réduire ces épandages polluants tout en valorisant un engrais produit localement.

Néanmoins certaines fermes françaises tentent l’auto-production d’un fertilisant 100% végétal. Des pistes sont prometteuses mais il nous reste encore du chemin…

À ce jour plusieurs grosses entreprises multinationales proposent des fertilisants végétaux. Peu sont utilisables en aquaculture de spiruline pour les raisons citées plus haut (= trop de matière organique).

La plupart de ces intrants sont fabriqués à partir des grandes cultures les plus polluantes du monde (canne à sucre, maïs et soja). Avec la fédération des spiruliniers de France nous avons identifié un seul fertilisant qui semble bien jouer son rôle dans des bassins de spiruline ; il s’appelle « ferticell » et est fabriqué à base de soja provenant du Brésil.

C’est grâce à ce dernier que nous remarquons aujourd’hui, en France, une explosion des spirulines labellisées bio.

Je m’oppose à l’utilisation de ce produit qui participe à la déforestation de l’Amazonie, à l’utilisation massive de pesticides ainsi qu’aux conséquences sociales et environnementales désastreuses que cette monoculture engendre. Même si le fabricant certifie un produit non-OGM, il faut noter qu’aujourd’hui seulement 4% des surfaces de soja cultivé au Brésil sont non-OGM. Connaissant la propension du végétal à polliniser son environnement, je vous laisse imaginer qu’est-ce que veux dire un soja non-OGM brésilien !

De plus, je précise que le végétal servant de matière première à la fabrication d’un fertilisant utilisable en bio n’a pas obligation d’être cultivé en bio !

Par ce choix éthique et responsable, et tant qu’il n’existera pas d’autres alternatives cohérentes, la Spiruline d’Olt ne sera pas labellisée bio.

En attendant des jours meilleurs, je cultive la Spiruline d’Olt avec la même technique que ces dernières années, sans utilisation d’engrais de synthèse, ni de pesticide et d’OGM.

Une technique que je qualifie d’aquaculture écologique et utilisant au maximum les ressources locales.

logo aquaculture écologique
fleur de vie
Top